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 ===== Assyrian palû ===== ===== Assyrian palû =====
-Le système de //palû// est un outil de structuration narrative et chronologique non-calendaire attesté dans les inscriptions royales médio et néo assyriennes. Le terme akkadien //palû// (BALA en akkadien) signifie initiallement « mandat », « renouvellement de mandat », « règne » ou encore « dynastie ». A l’origine, un palû ne correspond donc pas proprement à un laps de temps uniforme.\\+Le système de //palû// est un outil de structuration narrative et chronologique non-calendaire attesté dans les inscriptions royales médio et néo assyriennes. Le terme akkadien //palû// (BALA en sumérien) signifie initiallement « mandat », « renouvellement de mandat », « règne » ou encore « dynastie ». A l’origine, un palû ne correspond donc pas proprement à un laps de temps uniforme.\\ 
 Toutefois, à partir de Tiglath-phalasar Ier (1114-1076), les scribes qui rédigèrent les inscriptions royales, commencèrent à donner au mot, que nous pouvons dès lors traduire par « année de règne », une acception chronologique plus ou moins fixe. C’est à partir du règne de Salmanazar III (858-824), alors que le style de rédaction des inscriptions royales changea substantiellement, que la structure narrative et chronologique de ces textes s’appuya sur la notion de //palû// : dans certaines annales, l’expression //ina x palêya// (que nous pouvons traduire par « durant ma x° année de règne ») y introduit désormais systématiquement les récits des actions annuelles des rois.\\ Toutefois, à partir de Tiglath-phalasar Ier (1114-1076), les scribes qui rédigèrent les inscriptions royales, commencèrent à donner au mot, que nous pouvons dès lors traduire par « année de règne », une acception chronologique plus ou moins fixe. C’est à partir du règne de Salmanazar III (858-824), alors que le style de rédaction des inscriptions royales changea substantiellement, que la structure narrative et chronologique de ces textes s’appuya sur la notion de //palû// : dans certaines annales, l’expression //ina x palêya// (que nous pouvons traduire par « durant ma x° année de règne ») y introduit désormais systématiquement les récits des actions annuelles des rois.\\
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 Le terme ne correspond pas pour autant à une référence chronologique systématiquement objective et peut donc être sujet à un usage déformé selon les besoins des scribes. En effet, le principal problème qui se pose aux historiens concernant la datation des différents //palû// vient de la nature même des sources dans lesquelles ils sont utilisés. Les inscriptions et annales royales assyriennes étaient en effet des œuvres visant à magnifier les actions des souverains, en premier lieu les campagnes militaires, et il incombait aux scribes de compiler ces actions en un tout harmonieux. L’adoption d’une structure narrative épisodique et annuelle posait donc problème aux auteurs lorsque, certaines années, le roi ne rencontrait pas ses ennemis sur le champ de bataille. En effet, si le système de datation sous forme de limmu permettait aisément l’omission d’un ou plusieurs épisodes du règne d’un roi dans ses annales, dans le but de dissimuler les années sans campagnes, l’emploi de //palû// numérotés interdisait cette souplesse narrative. Conséquemment, les scribes eurent à parfois à rassembler plusieurs années sous un même //palû//, afin de faire apparaitre, dans chaque épisode du récit, une action majeure du roi. \\ Le terme ne correspond pas pour autant à une référence chronologique systématiquement objective et peut donc être sujet à un usage déformé selon les besoins des scribes. En effet, le principal problème qui se pose aux historiens concernant la datation des différents //palû// vient de la nature même des sources dans lesquelles ils sont utilisés. Les inscriptions et annales royales assyriennes étaient en effet des œuvres visant à magnifier les actions des souverains, en premier lieu les campagnes militaires, et il incombait aux scribes de compiler ces actions en un tout harmonieux. L’adoption d’une structure narrative épisodique et annuelle posait donc problème aux auteurs lorsque, certaines années, le roi ne rencontrait pas ses ennemis sur le champ de bataille. En effet, si le système de datation sous forme de limmu permettait aisément l’omission d’un ou plusieurs épisodes du règne d’un roi dans ses annales, dans le but de dissimuler les années sans campagnes, l’emploi de //palû// numérotés interdisait cette souplesse narrative. Conséquemment, les scribes eurent à parfois à rassembler plusieurs années sous un même //palû//, afin de faire apparaitre, dans chaque épisode du récit, une action majeure du roi. \\
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 Les scribes trouvèrent une solution aux problèmes narratifs des //palûs// en introduisant, sous le règne de Šamši-Adad V la notion de //girru// "campagne". Les inscriptions royales purent dès lors être divisés en campagnes numérotées mais ne recouvrant par nécessairement une seule année.\\ Les scribes trouvèrent une solution aux problèmes narratifs des //palûs// en introduisant, sous le règne de Šamši-Adad V la notion de //girru// "campagne". Les inscriptions royales purent dès lors être divisés en campagnes numérotées mais ne recouvrant par nécessairement une seule année.\\
  
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